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La CDO visite Lausanne à pied
  
Samedi 16 mai 2009
 
    15h. départ des Compagnons et invités    guidés par M. Gaspard de Marval  dont les connaissances
    sur
    l'histoire
    de Lausanne nous ont permis de mieux imaginer et de comprendre
    comment était la ville
    par le passé. Nous avons
    débuté par
  la place de la Palud (référence à un endroit humide). 
  
     
 
     
 
     
 
 
  Place sur laquelle se trouve la fontaine construite en bois dès 1327 puis en pierre dès 1557.
  La statue qui est en son centre a été construite vers 1584 -1585 elle représente la justice en marche.
  La statue a été restaurée en 2006 et l'original, non peint, est exposé au musée historique
  de Lausanne.
  Cette fontaine se trouvait
  sur le
  passage
  des pèlerins qui montaient à la cathédrale "Notre-Dame"
  appelée ainsi avant la réforme de 1536.
Derrière la fontaine nous pouvons apercevoir une horloge
qui
s'anime toutes les heures de 9h à 19h et qui raconte,
par la voix du guet, brièvement l'histoire
du canton
de Vaud. Nous y voyons passer les soldats du Major Davel et
les Conseillers du nouveau canton : 
"... passants, je reviendrai dans une heure, au revoir !"
  
 
    Sur la place de la Palud nous voyons également l'Hôtel de Ville dont la construction remonte au XIVème siècle.
    La disposition actuelle avec ses annexes date de 1816. En regardant bien la façade nous nous apercevons
  que l'espacement entre les fenêtres se réduit sur le centre, ce qui donne l'impression d'une plus grande façade.
  En regardant la toiture nous pouvons remarquer les têtes de dragon qui servent de gouttière et le clocher dont les
  tourelles se trouvent au milieu des pans de toit et non dans les angles. En ce qui concerne le toit, nous ne pouvons
  imaginer,
  en
  le regardant depuis la place, qu'il est plus haut que la façade.
    
      
    Ensuite nous sommes descendus par la rue du Pont en faisant une halte devant la façade d'un grand magasin
sur laquelle on voit l'emblème du commerce (bâton où s'enroulent deux serpents) et plusieurs bambins.
  
  
    Avant de traverser la rue Centrale notre guide nous explique que par le passé il existait un pont
    pour franchir le 
    Flon.
 
 
     
    Ensuite nous sommes montés par la rue Saint-François et avons contemplé un des rares oriels survivants.
    Cet oriel se termine par une sorte de "cul de lampe " portant l'inscription tirée du psaume 25 :    "A toi mon Dieu,
    mon coeur monte". Il paraît que le réformateur Pierre Viret avait choisi cet endroit pour prêcher.
  
 
       
       
        
  Ensuite nous avons fait halte à la Place Saint-François pour admirer l'église de Saint-François
  qui est en son centre.
  A l'origine ce temple protestant était un couvent bâti vers 1270 par des moines franciscains, moines
  qui ont
  d'ailleurs
  contribué
  à l'étendue des vignobles du Lavaux. 
  Le Guide nous montre un croquis de David Buttet sur lequel
  on aperçoit les enceintes
  de la
  
  ville de l'époque.
  En violet la porte de "Rive" pour se rendre au lac et en blanc la porte de "Chêne". Sur la dernière photographie
  on peut apercevoir la hauteur de la place à l'époque, avant sa mise à niveau (petit mur à gauche des escaliers).
 
 
       
 
        
           
               
                  
                     
                     
 
                      De magnifiques vitraux ornent cette belle église (voir aussi),
  un orgue majestueux trône sur la porte principale.
 
 
         
           
        
 
             
 
            
               
                 
                  
    En remontant par la rue de Bourg nous admirons les façades d'un grand magasin, puis nous nous arrêtons
    devant
    les galeries commerciales. Un peu plus haut devant ce qui était le plus grand hôtel de Lausanne à l'époque,
    l'hôtel du Lion d'Or où  les trois frères de Napoléon
  y passèrent un bref séjour. En entrant dans une cour interne
  nous pouvons admirer comment étaient les escaliers de l'époque, très bien restaurés sur ces images. A l'angle de
  la rue de la Cheneau de Bourg, une des nombreuses fontaines de la ville de Lausanne, en arrière plan le
  pont
  Bessières dont les proportions sont étroitement liées 
  au nombre d'Or.
  Pont sous lequel passe actuellement
  le métro
  du M2. 
  Juste avant de sortir de la Rue de Bourg nous pouvons
  encore voir une façade inspirée de celle de l'Hôtel de Ville.
 
 
    
 
    En nous tenant au bout du pont Bessières, du côté de la rue Caroline,
    nous pouvons voir la cathédrale
    qui est le plus
    beau monument gothique de Suisse, achevée au milieu du XIIIème siècle elle est consacrée
    en 1275 et subira
    d'importants changements lors de la réforme en 1536.
    Sur la partie gauche du pont nous apercevons le gymnase de la Cité.
 
  
      
    Avant d'aller sur la place de la cathédrale nous nous sommes arrêtés devant le musée historique et juste en face notre guide
    nous a fait remarquer qu'au-dessus du vitrail que  nous apercevons nous découvrons quelques blocs de molasse disposés
    en forme d'arc de cercle. Cette ancienne voûte était le lieu d'un passage. Car il y a environ 500 ans, la cathédrale était
    traversée à cet endroit par les pèlerins, la population locale et les charrettes. C'était alors le seul passage possible pour
    relier le quartier de la Cité du reste de la ville, car la cathédrale était enserrée de toutes parts de falaises de molasse. 
    Un autre passage reliait celui-ci avec les Escaliers du Marché (construits au XIIIème siècle pour relier les deux marchés
    de la ville : celui de la place de la Palud et de la place du Crêt - sous la cathédrale. 
    Ce deuxième passage
    empruntait le portail d'entrée actuel.
    
  

    
 
   
  Vues de l'ancien évêché
 
 
  Vue depuis la place de la cathédrale. En plein milieu vous constaterez la hauteur réelle du toit de l'Hôtel de Ville.
  
  
    Voici le pavillon Levade de style hollandais et à droite, tout au fond, derrière l'arbre, la dernière tour fortifiée en brique.
  
 
 
 
 
         
 
          Ici vous pouvez voir la rosace (9 mètres de diamètre), ainsi que la tour du beffroi et le portail d'entrée
  dont la statue du centre
 
  a été enlevée lors de la réforme. Au XVIème siècle sur la demande de l'évêque Aymon de Montfalcon 
  le passage
  a été bouché
  et le portail a été placé. Les statues abîmées au fil du temps ont été copiées et on été remplacées 
  par
  des
  personnages
  publics connus tel que l'architecte français Violet-le-Duc, qui a participé à la restauration de la cathédrale. 
  La cathédrale en 3D.
      
      
 
         
 
        
 
 
           
 
            
           
 
             
 
              
  
 
  Avec l'arrivée des bernois et l'adoption de la réforme, la cathédrale est consacrée au culte protestant.
  Des statues disparaissent et les décors peints sont recouverts d'une grossière peinture grise (ce qui a permis d'ailleurs de conserver
  de très belles polychromies). Voir détails d'une des robes fabriquées pour l'évêque Aymon de Montfalcon. Plusieurs tombeaux font partie intégrante de la cathédrale, comme celui d'une princesse russe Catharina Orlov ou celui de Othon 1er de Grandson, mort en 1328, qui se trouve dans le coeur. On 
  ne peut pas traverser la cathédrale sans faire une halte devant la magnifique rosace  composée de 105 médaillons : nous y retrouvons entre autre les signes astrologiques, les divers vents de la région, le char de la lune (tout en bas), le char du soleil (tout en haut), etc. 
 
     
          
            
            Une longue explication nous a été donnée pour le Portail peint. A gauche du Christ (en se mettant en face) qui procède au couronnement de sa mère se trouvent les statues des prophètes et patriarches, tandis que sur la droite se trouvent les statues des apôtres. C'est une des rares sculptures où le personnage central est plus grand que les autres personnages. Sur la photographie du bas on remarque Moïse tenant les tables de la Loi avec deux cornes sur la tête.
 
 
      A la sortie les nouvelles orgues inaugurées en 2003 forment un instrument unique au monde
  (manufacture américaine Fisk de Boston et au designer italien Giugiaro)
 
    
  
     
 
    Après avoir quitté la cathédrale nous avons pris les Escaliers du Marché
    pour nous rendre au café du Grütli afin de reprendre des forces
    
      
      
     
 
    
 
 
     
 
    
 
    
  
 
     
 
     
 
 
    Pour terminer  nous avons été accueilli par le guet Laurent Chevalley qui nous a fait visiter le beffroi.
    Il dort sur place, entouré de la plus lourde des cloches (5.6 tonnes)  appelée "La Marie-Madeleine", c'est elle qui sonne toutes
    les heures et du tocsin "La Clémence". Le guet annonce l'heure aux quatre points cardinaux entre 22 h et 2 h du matin : 
    "C'est le guet... C'est le guet... Il a sonné 10... Il a sonné 10".
  Les 600 ans du Guet ont été fêté en 2005. 
Nous avons vécu une très belle journée, le soleil était au rendez-vous et
    nous remercions notre Héraut organisateur ainsi que
    notre merveilleux guide Gaspard de Marval
  
Légendes : B. Huber
  Photos : A. Sauer, B. Huber